Cérevin

(Le Carrefour des Vents)

 

 

Présentation :

Le Carrefour des Vents est l’une des plus anciennes Alliances du Tribunal Provençal, fondée en 987, située sur un plateau venteux à une douzaine de lieues au nord-est de la Crête des Brumes. Le nom de ses mages fondateurs s’est à jamais perdu avec la destruction des archives du Tribunal en 1247. Du Carrefour des Vents restera seulement un exemple à ne pas suivre tant l’Alliance a marqué de son empreinte négative l’histoire du Tribunal : sa longue rivalité avec la Crêtes des Brumes qui valut nombre de condamnations aux deux Alliances, la paranoïa exacerbée de ses mages et l’usage outrancier de la magie Rego Mentem qui fit des vulgaires de la Turbula du Carrefour des Vents une horde de morts-vivants. L’Alliance a connu une fin tragique en 1246 avant que d’être refondée à l’initiative du Tribunal sous le nom de Cérevin en 1256. Ses mages fondateurs, au nombre de six, sont Mélisande de Flambeau, Armand Pinson de Bonisagus, Aaron et Adrien – tous deux de Tytalus – Périg de Jerbiton et Blanche de Criamon. Cérevin est une Alliance de printemps, jeune et enthousiaste, sans dissension notable quant à présent.

 

Les installations du Carrefour des Vents furent sévèrement endommagées lors des événements qui précipitèrent l’Alliance vers sa fin. Ce qui avait survécu fut rasé avant que d’entreprendre la construction d’une nouvelle Alliance qui ne devrait rien au Carrefour des Vents, comme pour conjurer le mauvais sort. Le plateau est ceint d’une haute palissade de bois qui protège les nombreuses masures de pierre qui composent l’Alliance. Le Tribunal n’a pas lésiné sur les moyens mis en œuvre pour édifier la nouvelle Alliance. L’aura magique est élevée et on peut s’interroger sur l’influence qu’elle eut dans la dérive du Carrefour des Vents. En certaines rares occasions les nuits de Cérevin prennent un tour lugubre et les fantômes des anciens résidants des lieux errent sans autre but que de rejouer le quotidien de leur triste vie et d’effrayer ceux qui les ont remplacés. Une fois l’an, à l’occasion de la Toussaint, ces mêmes fantômes sont capables de posséder les vivants et, ne serait l’intervention des mages, mèneraient leurs hôtes à la folie. Parfois il arrive qu’un servant retienne des souvenirs et compétences de celui qui l’a possédé, avec pour conséquence des troubles de la personnalité. C’est aussi à la Toussaint que le virtus imprègne certaines choses dans l’Alliance.

 

MàJ en 1300 : Cérevin reste une Alliance en construction, qui ne s’est pas véritablement substituée au Carrefour des Vents, et donne l’impression dérangeante d’un greffon rejeté par le domaine de l’ancienne Alliance. Chaque Toussaint marque la résurgence de l’atmosphère sinistre du Carrefour des Vents et la tour centrale reste inhabitable, rappel permanent des tragiques événements qui s’y sont déroulés par le passé. Cérevin demeure une Alliance paisible mais la volonté d’aller de l’avant semble comme anesthésiée par les réminiscences d’outre tombe du Carrefour des Vents. Le Conseil est bien conscient de la nécessité d’effacer toutes traces de l’ancienne Alliance pour trouver la sérénité mais ne sait pas commence faire face et n’est pas certain que ce soit véritablement possible, la plupart des phénomènes semblant liés à l’aura même des lieux. Les efforts entrepris n’ont produits que des résultats mitigés et les mages – comme la Turbula – commencent à être las de la situation. Pour le moment le Conseil reste discret sur ces difficultés, ayant à cœur de prouver qu’il dispose des capacités pour les surmonter, mais les mages commencent à discuter de la possibilité de faire appel à des ressources extérieures. Il ne leur semble pas déplacé de considérer que le Tribunal soit tenu de faire quelque chose pour l’Alliance. Compte tenu de l’atmosphère particulière de l’Alliance seuls deux apprentis ont été formés à Cérevin : l’une est partie pour Val Brésac (Angélique de Flambeau, filia de Mélisande) et le second est resté à Cérevin (Anselme de Tytalus, filius d’Aaron). De son côté Armand Pinson de Bonisagus est reparti pour son Alliance d’origine, Val Brésac, de sorte que Cérevin compte toujours six mages. Aucun apprenti ne se trouve actuellement en cours de formation.

- Mélisande de Flambeau, filia de Guillaume (Val Brésac), née en 1224. Avec sa faible expérience Mélisande a fait figure de mage expérimentée à son arrivée à Cérevin, avec Aaron et Armand. Elle s’est rapidement imposée comme un élément moteur du Conseil. C’est une mage volontaire et bien décidée à faire de son Alliance un acteur majeur du Tribunal. Elle n’est pas découragée par la situation mais comprend que celle-ci pèse sur ses consortis et la Turbula et commence à se résigner à l’idée d’appeler le Tribunal à l’aide. C’est une femme déterminée et pugnace, mais à l’écoute. Sa pratique de la magie la place dans la droite lignée de son parens : perdo et ignem.

- Aaron de Tytalus, filius de Mercatora (Rellantali, dans le Tribunal Romain), né en 1212. Comme Mélisande Aaron est issu de Val Brésac. Il est arrivé dans le Tribunal avec la volonté de ‘réformer’ l’Ordre en expérimentant des méthodes de formation et de travail basées sur l’enseignement des humanités et la collaboration. Il s’est lancé très tôt dans la formation d’un apprenti mais à découvert bien vite que l’Alliance n’était pas forcément la structure naturelle pour expérimenter ses idées. Par ailleurs les difficultés récurrentes de Cérevin le détournent de son objectif et il souffre de ne pas progresser, d’autant qu’il se sent investi d’une véritable ‘mission’. Néanmoins il persiste et reste à Cérevin, bien déterminé à surmonter les difficultés de son Alliance, alors qu’il lui serait plus facile de rejoindre Bellaquin qui semble plus conforme à ses aspirations. C’est un mage généraliste et qui consacre peu de temps à ses études mystiques. [Voir la présentation sur le site]

- Adrien de Tytalus, filius d’Aaron (Cérevin), né en 1233. Premier apprenti d’Aaron, formé à Val Brésac, Adrien est un mage timoré et sans la moindre confiance en lui. Il a souffert de la projection des aspirations de son parens sur lui, du changement d’Alliance, et d’une formation originale et loin d’être aboutie, dispensée par un parens encore novice, qui le distingue de ses consortis de même génération. L’homme est sympathique mais il n’a pas l’impression d’être à sa place ni d’être à la hauteur en tant que mage. Il apprécie son parens mais lui en veut en même temps, n’ayant pas l’impression d’avoir bénéficié d’un apprentissage meilleur que celui dispensé à ses consortis, faute d’avoir vécu la même histoire qu’Aaron. Adrien est un piètre mage mais qui s’efforce de se spécialiser en mentem et corporem.

- Périg de Jerbiton, filius de Rémi de Museau (Triamore, dans le Tribunal du Rhin), né en 1230. Périg a trouvé à Cérevin ce qu’il cherchait : une Alliance encore à bâtir, pleine de défis, et qu’il pourrait façonner et non simplement en subir l’histoire. Il s’est impliqué au sein du Conseil mais y a essuyé quelques déconvenues, se comportant comme s’il était seul à décider. Le temps a émoussé sa combativité et il se demande aujourd’hui s’il ne ferait pas mieux d’aller voir ailleurs. Pourtant son ego réclame qu’il reste à Cérevin et devienne un gros chapitre (voire même le livre) de la vie de l’Alliance. Comme ses consortis Périg a l’intérêt de l’Alliance à l’esprit mais cherche toujours à se mettre en avant. Au niveau des capacités mystiques c’est un mage élémentaliste.

- Blanche de Criamon, filia de Mercius (Barcelone, dans le Tribunal Ibérique), née en 1231. Blanche a été chassée de Barcelone après s’être vue offert son Gant par un parens dépité, au motif qu’elle n’était pas suffisamment prometteuse pour intégrer l’Alliance. Peinée de cette décision elle a préféré s’exiler du Tribunal et s’est présentée à Cérevin. Blanche est effectivement une piètre magicienne, même si elle compense son manque de travail par son intelligence et une véritable intuition pour la magie. C’est une femme sociable et épicurienne, qui peine à s’atteler à ses études. Elle s’est rapidement attachée aux gens qui peuplent Cérevin, raison pour laquelle elle n’a pas quitté l’Alliance malgré l’ambiance parfois sinistre.

- Anselme de Tytalus, filius d’Aaron (Cérevin), né en 1251. Anselme est le deuxième apprenti d’Aaron et a bénéficié d’une meilleure formation que son prédécesseur, son parens ayant davantage eu le temps de mûrir ses idées. Et surtout Anselme s’est vu très tôt confronté à l’ambiance particulière de Cérevin et a abordé la magie comme le moyen de comprendre et maîtriser son environnement. Il s’est révélé de fait un filius studieux et prometteur dans les arts mystiques. Le temps passé à étudier l’a convaincu de la justesse du concept d’Alliance et, s’il conçoit que des ajustements peuvent s’avérer nécessaires au sein de l’Ordre, il s’oppose largement aux idées de son parens sur le sujet. Pour lui le temps mystique et la potion de longévité séparent les mages de l’humanité. Il s’intéresse principalement aux magies virtum, intellego, mentem.

 

 

Bibliothèque mystique :

Creo

4

Intellego

6

Muto

0

Perdo

8

Rego

9

Animal

0

Aquam

0

Auram

0

Corporem

6

Herbam

8

Ignem

4

Imagonem

5

Mentem

8

Terram

3

Virtum

0

 

 

Bibliothèque vulgaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ressources mystiques :

Aura magique

+4

Source de virtus Rego

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