Deadelvis |
Posté le: Mer 30 Juin 2010, 19:44 Sujet du message: Séance du 19 Juin : la vengeance |
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La vengeance.
Petit scénario avec deux joueurs seulement (mais de qualité), Dim et Michaël.
Au début de l'automne 1296 : une première pour Crom ; Armand l'envoie en mission à Guernost, pour qu'il ramène herbes et verroterie (deux experts vivent dans ce bourg non loin de Foix).
Évidemment, Armand est prévoyant et fait accompagner son apprenti de deux servants/compagnons compétents, la crème de l'Alliance : Nitouche et Grenadou 2, alias Grenadou fils de Grenadou.
Nos héros vont donc par monts et par vaux en direction du village, tout en étant prudent : on dit de plus en plus que moult brigandage a cours sur les routes de Toulouse*. Heureusement, les héros restent au sud de ces ennuis et parviennent donc à Guernost sans encombre.
Une fois sur place, arrivant tard, les PJs décident de loger comme de coutume dans l'ancienne maison des parfaits locale, chez Pierre. Ils décident de profiter des bienfaits de la maisonnée et profitent d'un bon repas pendant que les habitués s'attablent pour boire un coup. Comme son père Grenadou picole un peu, Nitouche décidant de passer la bière, sans doute pour rester bien vigilante. Se laissant convaincre par la subtile rhétorique de son compagnon (à peu près : « eh, si t'en as dans le pantalon, bois un coup, p'tit loupiot ! »), Crom teste aussi le divin breuvage. Grenadou tente bien de le convaincre de boire cul sec mais Crom reste raisonnable. Il tente aussi de dragouiller la serveuse, mais elle aussi reste raisonnable. Point de Grenadou 3 elle n'enfantera.
Mal en prend aux hommes de ne pas se fier à l'intuition féminine ! Par quelque coup du sort, Grenadou se retrouve contraint d'aller soulager une envie pressante dans les buissons. Il met une bonne heure à soigner sa colique et lui et Nitouche constatent à son retour que Crom est un peu patraque aussi. Mais lui reste alité et ne semble pas avoir un besoin désespéré d'aller dehors. D'autres clients ont eu le même souci.
Au petit matin, Nitouche et Crom vont rendre visite au verrier et à l'herboriste, laissant le pauvre Grenadou faire une grasse matinée pour se remettre. Le maitre verrier leur indique que certaines pièces seront terminées dans trois jours seulement. L'herboriste, lui, s'est fait saccager son échoppe et ne peut pour le moment fournir grand chose. Quelques questions de Nitouche permettent de découvrir que des herbes laxatives manquent à son stock. Cette herbe sera retrouvée plus tard dans le tonneau d'où a été tirée la bière servie la veille. L'herboriste semble mal à l'aise quand il est questionné et paraît dissimuler quelque vérité. Confronté par Nitouche, il nie et fait sortir les deux, un peu énervé.
Mais pendant ce temps, Grenadou, loin de ronfler comme un loir, est réveillé par un homme d'arme. Celui-ci au service de Luc de Saint Éloi, frère du chevalier local et dispenseur de justice bénévole, interroge les clients présents dans l'auberge et le personnel afin de savoir si empoisonnement il y a bien eu. Des clients sont en effet venus porter plainte... Grenadou coopère et n'est pas inquiété. Apparemment, l'aubergiste et Luc se tutoient et se connaissent bien.
Dans l'après-midi, les PJs voient Luc et ses hommes arrêter Paulo, un gitan local. C'est sûr pour tout le monde, bien qu'il n'ait jamais été vu à proximité, c'est lui l'empoisonneur. Les PJs n'interviennent pas.
Le soir, ils entendent une clameur et voient arriver un homme en bien triste état : les vêtements en lambeaux, la chair sanguinolente, plein de griffures partout. Matthieu, rémouleur de son état, dit avoir été attaqué par un démon au visage blanc et aux yeux rouges, qui lui a sauté dessus et l'a griffé. Il a même dû abandonner sa marchandise pour fuir. Il sombre dans l'inconscience, choqué et épuisé, peu après avoir été alité dans l'auberge. Pierre, là encore, semble le connaître de même que Jean l'herboriste qui lui prodigue des soins.
Les PJs vont chercher la marchandise abandonnée par Matthieu sur la route. Les traces semblent indiquer que le démon a de petits pieds, a sauté sur Matthieu depuis une branche d'arbre. Le chariot a été laissé là, renversé, les couteaux et autres ustensiles renversés par terre, la meule intacte. Les PJs trouvent toutefois 3 griffes sur le chariot. Pris d'un doute, ils regardent si le tonneau de l'auberge présente quelque trace similaire et trouvent deux griffes.
Ils passent la nuit au lit sur ces entrefaits, non sans prévoir un tour de garde. Le lendemain, ils retentent de causer à Jean qui s'énerve à nouveau et les chasse. Ils en touchent mot à Pierre, qui dit qu'il verra ce qu'il peut faire. Peu après, Luc ne peut rendre justice de façon expéditive grâce (à cause) aux PJs informent Pierre de leur découverte (les griffes sur le chariot et le tonneau). Pierre, pris d'un doute, en informe le seigneur et lui dit que Paulo n'a pu commettre le troisième forfait, ce qui tendrait à l'innocenter du reste. Paulo est relâché. Sa mère, une vieille gitane borgne aux allures inquiétantes lit la bonne fortune à Grenadou en remerciement et lui promet fortune et gloire (elle remercie, ça ne la force par à être sincère).
Les PJs essaient de recapter Jean mais remarquent alors son absence de la foule amassée pour le jugement. Ils vont voir chez lui et après un sort discret de Crom, Nitouche se faufile dans la demeure de l'herboriste, pour le retrouver mort. Poignardé. Nitouche ne touche à rien, constate qu'une griffe a été faite sur le mur de la chambre de Jean et qu'une trace de sang semble avoir été effacée juste en dessous de la marque.
Sur ces nouveaux événements, le groupe décide d'attendre un peu avant de quitter le village. Jean est vite trouvé par Pierre (apparemment, le visage du mort trahissait un grand effroi) et les PJs profitent de ce moment pour annoncer au verrier qu'ils repasseront plus tard. Ils prétendent être un peu effrayés par les événements.
Lorsqu'ils reviennent quelques jours plus tard, après s'être équipés d'un plus gros mage (Armand en l'occurence), ils apprennent que trois personnes supplémentaires sont mortes pendant leur absence : Matthieu le rémouleur, puis Pierre l'aubergiste (sa veuve tiendra dorénavant l'endroit) et enfin Luc de Saint Eloi. Matthieu semble être mort de peur, Pierre la tête fracassée et Luc poignardé. Le village est redevenu calme à la suite de ces événements, qui ont laissé les habitants traumatisés.
Un seul regret pour ce scénar : ne pas avoir alloué un PNJ servant de plus, afin de permettre d'assurer mieux la sécurité de Crom. Du coup, les PJs, fort logiquement, ont préféré se replier et ne pas tenter de surveillance en slip ou culotte noir(e), afin de protéger au mieux leur VIM (very important magus).
1 px pour les gens présents.
* loin de s'essouffler, le brigandage semble prendre de l'ampleur. |
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