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[Deadelvis]

Le nouveau monde des ténèbres s'agrandit pour les anglophobes. A savoir que s'est déjà ajouté à Vampire the Requiem, Werewolf the Forsaken et Mage the Awakening un quatrième appelé Prometheans, the Created qui porte sur les monstres créés façon Frankenstein. Oui c'est un jeu pour Dimitri. Sauf que je ne sais pas si les créations peuvent être efféminées, donc ça pourrait coincer.

Et Changeling suivra en 2007. Ah la vache, ils sont vraiment trop forts, ils refont exactement ce qu'ils avaient dit ne plus vouloir faire. A savoir ajouter des jeux au WoD non prévus au départ. Sacré White Wolf.

[golgoth5]

Cool Changeling, je vais pouvoir filer encore quelques deniers à White Wolf

Bah si ils étaient prévus au départ, dans la clause : sortir des tas de nouveaux bouquins pour sucer les fans jusqu'à la moëlle et faire toujours plus de fric (avant de passer à 'en perdre de moins en moins' et à 'merde on est mort').
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[golgoth5]

Cette fois-ci j'ai testé pour voir le 4ème jeu de la nouvelle gamme - promis il n'y aura que trois jeux - World Of Darkness. J'ai nommé Promethean - The Created, édité par White Wolf.

Je ne reviens pas sur les règles merdiques (voir le topic Vampire et Mage).

Quoi de neuf sous le soleil ?

Déjà, c'est une surprise, il s'agit d'un jeu original. L'idée de base est simple : on joue un monstre (c'est un peu le postulat de base du World Of Darkness me direz-vous) mais celui-ci n'a jamais été véritablement humain auparavant, il est créé à partir de morceaux de cadavre assemblés puis réanimés, façon Frankenstein, influence majeure du jeu.
Et cette brave créature hétéroclite générée presque ex-nihilo et bien elle se cherche (ou pas d'ailleurs) une âme. Sauf que la pauvre génère une aura qui fait qu'elle est telle un Calimero des temps modernes, tout le monde la rejette : hommes, vampires, loups-garous, mages, animaux, végétaux... Le truc c'est que les créatures sont produites par d'autres créatures (qui se cherchent des compagnons - et pour une raison pas bien nette une créature qui cherche à devenir humaine doit impérativement en passer par cette phase). Car les géniteurs humains sont rares, ce sont les démiurges, qui fondent une lignée de créatures. Grosso modo il y a cinq lignées : les Frankenstein (avec Victor à la source), les Galatea (avec Pygmalion), les Osiris (avec Isis), les Tammuz ou Golem (avec Ishtar) et les Ulgan (avec je ne sais plus trop quel shaman à l'origine).
Le truc c'est que si la créature qui en façonne une autre et n'est pas assez 'pure' pour cela, elle créée d'authentiques monstres, plus ou moins intelligent (surtout moins que plus), qui se nourrissent de l'énergie des autres créatures pour survivre. On l'aura compris, ce sont les antagonistes.

Bon, j'ai fait un tour d'horizon grossier.

C'est à mon avis le meilleur jeu de la gamme pour le moment (sous réserve que je lise Werewolf) mais il souffre de défauts rédhibitoires. Le point fort c'est qu'il replace le personnage-joueur et les interrogations métaphysiques au centre de la gamme, avec un background basique mais bien ficelé. Bref ça hume plus le bon roleplay que le rollplay.
Sauf que :
- Ce devrait déjà être le cas avec Vampire, même si cela a été oublié dans Requiem.
- Comme le reste de la gamme le jeu est tourné vers le passé avec l'influence omniprésente de l'alchimie. Le jeu ne trouve pas ses racines dans le monde moderne, qui n'est qu'un décor. Le nouveau World Of Darkness préfère jouer la carte de la 'sapience' perdue sans trop se poser de questions. Là où l'ancien World Of Darkness réfléchissait justement à la manière de renouveler ses concepts en les mêlant au le monde contemporain.
- Les créatures sont coupées du monde et ne se supportent que modérément entre elles (encore que cette affirmation soit plus ou moins vraie selon les chapitres du bouquin de base). Bref, c'est injouable sauf à n'avoir qu'un unique joueur (un peu comme Wraith en son temps).
- Le game-design basé sur le parallélisme des formes. Dans la nouvelle gamme tout marche par 5, et il y a des 'voies' customizables pour les joueurs.

A noter la sortie en 2007 de Changeling - The quelquechose
C'était à mon sens le jeu le plus subtil de l'ancienne gamme. Des personnages à la personnalité particulièrement complexe associés au background surpuissant de Mage. Qu'en sera-t-il dans ce nouveau World Of Darkness ? Je crains le pire, surtout si le jeu est vidé de sa modernité.

A noter également que Arthaus (la boîte annexe de White Wolf spécialisée dans les jeux qui risquent de se vautrer) vient d'éditer la cinquième édition de Pendragon. On devrait plutôt parler de réédition tant le contenu est proche des autres versions. En tout cas le jeu de Greg Stafford est de nouveau disponible.

Et pour l'anecdote White World publie Ptolus, écrit par Monte Cook, qui n'est autre qu'un donjon de 650 pages pour Sword & Sorcery (plus CD-ROM, cartes en couleur, etc).
119.99$. Ouch !
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[Deadelvis]

Tiens, la couv de Changeling The Lost par ici :

http://www.white-wolf.com/changeling/index.php?articleid=733


Il n'y a pas de smiley "lapin qui vomit" ?

[golgoth5]

Synchronicité : je suis allé hier sur le site White-wolf et j'ai vu ça. Sortie au moins d'août si je me souviens bien. Le prix me fait halluciner quand on sait que les bouquins de base n'excèdent jamais les 25$ sur Amazon.com
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[golgoth5]

Confirmation que Changeling est bien sorti.

Confirmation qu'il faut être idiot pour acheter auprès de White Wolf car le prix Amazon est bien inférieur à 25$.

Confirmation que c'est nul quand j'aurais reçu le mien (hé oui, je dois être un peu masochiste), d'autant que le pdf est tellement lourd qu'il est quasiment inconsultable.
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[golgoth5]

Tâdaaaa !!!!

J'ai commencé à lire mon Changeling - The Lost. Je suis en train d'explorer le background et je peux dire que ça s'annonce pas terrible (ce qui était prévisible vu que The Dreaming était aligné sur l'extraordinaire background de Mage - The Ascension et que celui-ci n'est plus d'actualité dans le misérable The Awakening).

L'idée de base n'est pas idiote mais - dans le meilleur des cas - elle aboutit à la même chose que l'ancien background et - le plus souvent - elle conduit à un appauvrissement des thèmes explorés. En fait comme le reste de la nouvelle gamme ce Changeling fait fi de la modernité et pourrait se jouer sans changement aucun à n'importe quelle époque.
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[golgoth5]

Dans Changeling - The Lost, le terme de changeling doit être compris littéralement : les joueurs incarnent des humains qui ont été enlevés par les Fées et retenus captifs en Arcadie pour des raisons que seuls leurs ravisseurs connaissent. Ceux-ci sont pourtant parvenus à retraverser la Limite (Hedge en anglais) labyrinthique et périlleuse qui sépare l'Arcadie de notre monde. Ils en sont revenus changés par la féerie, leur nature profondément influencée par la Cour de leur ravisseur (une pour chaque Saison). A l'instar du premier Changeling notre personnage possède une apparence féérique qui n'est visible que des être féériques et de certaines créatures surnaturelles.

Au retour notre personnage découvre que le monde a changé. Le temps ne s'écoule pas de la même manière en Arcadie que dans notre monde et le séjour se révèle souvent bien plus long dans l'un des deux (ainsi un changeling peut n'avoir vieilli que d'un an pendant que dans notre monde vingt ans passaient, ou inversement - le changeling peut même avoir rajeuni). Par ailleurs il arrive que les Fées laissent un simulacre en lieu et place de l'humain enlevé. Bref quand notre pauvre changeling revient d'Arcadie il découvre qu'il n'est plus à sa place dans son ancienne vie (soit que celle-ci soit désormais lointaine soit qu'un simulacre ait pris sa place, mais aussi parce que sa nature a changé et qu'il a connu une expérience au-delà de la compréhension des humains) et qu'il n'est plus à sa place dans le monde (parce que les changelings ont du mal avec le monde moderne nous disent les auteurs).

Donc il ne lui reste plus qu'à désespérer de son ancienne vie et à se raprocher des seuls êtres qui peuvent le comprendre : les autres changelings. Mais en même temps il est devenu über-paranoïaque : ces autres changelings pourraient être des agents des Fées qui traquent les fuyards. Aussi notre changeling scelle des Serments et passe des Contrats à tout crin car ainsi fonctionne la féérie. Le système de magie est basé sur ce principe de Contrats passés avec le monde naturel - même si en pratique on se trouve avec des simili-Disciplines sur une échelle 5 (pour être complet on trouve également un volet sur la manipulation des rêves - ben oui, je signale que c'est Changeling quand même). Au final il en résulte une organisation sociale byzantine constituée par une superposition de serments et qui lorgne volontier vers du Vampire façon Camarilla (avec un petit côté Ars Magica, les changelings étant organisés à la base un peu comme des Alliances).

Bienvenue dans le Weeeuurld of Dâaarkness. L'Arcadie est la terre des Rêves, mais aussi des Cauchemars ! Surtout des Cauchemars en fait nous disent les auteurs du jeu. La Limite est pleine d'Epines qui laissent des traces dans la chair et l'esprit de notre pauvre changeling. Ce dernier est condamné à vivre la vie d'une Ombre, à ne pouvoir se détacher de son ancienne vie sans pouvoir la réintégrer vraiment. Par certains aspects on dirait que ce Changeling est en fait l'adaptation de Wraith dans le WoD 2.0. On retrouve la même ligne éditoriale que dans les autres jeux de la gamme : le jeu pourrait se dérouler à n'importe quelle époque, il est tourné vers le passé et fait fi de toute modernité. De même les joueurs incarnent des parias dont c'est à peine s'ils peuvent même se tourner vers leurs semblables (mais en fait si, c'est à géométrie variable selon les chapitres du bouquin de base).

Tout cela est décevant même si l'idée de base est cohérente avec le concept et plutôt bien vue. A noter que le bouquin est vraiment mal écrit, les auteurs ne cessant de dire tout et leur contraire tellement ils ont du mal à exprimer leurs idées. Pour en terminer là dessus : la jauge de Banalité devient la jauge de Clarté, qui mesure l'équilibre entre moi humain et moi féérique. Désormais on marche réellement sur la corde raide : la Clarté baisse si l'on bascule dans un sens comme dans l'autre avec la folie au bout du tunnel. Système ô combien plus contraint et moins subtil qu'avant.

Pour mémoire Changeling - The Dreaming - débarrassé de ses oripeaux gothic-punk, ce qui n'est pas difficile tant les auteurs se sont efforcés de les faire passer au second plan - est un jeu qui parle du désenchantement du monde, de l'aliénation dans notre société de consommation. La Féérie c'est ce qui existe en dehors des cartes, ce lieu où les hommes projettent leurs fantasmes. Avec la Raison ces zones d'incertitude ont reculé et avec elles la Féérie. En conséquence de quoi les fées se sont retirées de notre monde pour le Songe (elles ont quitté la réalité pour vivre leur existence dans le monde des rêves). Celles qui ne sont pas parties ont revêtu des oripeaux humains ou se sont liées à des familles humaines pour survivre aux affres de la Banalité. En effet le paradigme consensuel, celui de la Raison, lutte activement contre toute contradiction et chaque fois qu'une étincelle de magie se manifeste devant un humain celui-ci nie cette manifestation et provoque sa disparition. Les changelings sont des fées sous forme humaine ou incarnée dans un descendant de la famille à laquelle elles se sont liées. Ils ont donc une part de féérie et une part d'humanité.

Changeling est résolument moderne et propose d'endosser une personnalité complexe, en équilibre instable sur le fil entre la Banalité (nécessaire pour ne pas se déconnecter de la réalité et sombrer dans la folie) et le Glamour (nécessaire pour ne pas oublier sa véritable nature), tout en s'efforçant de croire de toute ses forces que ce fil n'existe pas.
C'est un jeu profondément triste, sur l'enfance et sur l'oubli. Un jeu où un môme voit des choses merveilleuses jusqu'à ce que, grandissant, ses parents s'inquiètent de ce qu'il 'voit' toujours ses amis invisibles et l'emmènent chez le psy. Où il finit par être convaincu que tous ces êtres merveilleux n'existaient que dans son imagination et que lui même n'était pas un fier troll prêt à jouer les paladins de service.

C'est aussi un jeu sur la place de l'individu dans nos sociétés uniformisées et sur la question de savoir vieillir en préservant son identité et une certaine innocence. Enfin c'est un jeu sur le réenchantement du monde, les changelings étant capables de voir le rêve et la beauté dans des scènes quelconques de l'existence, dans les décors ternes de nos villes. Dans Changeling pour utiliser la magie il faut faire une Bêtise, une action qui trompe la Banalité. C'est un jeu dans lequel on lutte pour insufler de la poésie dans l'existence. Avec ce paradoxe c'est que la magie doit être visible pour inspirer le monde mais la Banalité riposte violemment justement quand la magie est visible.

Bref The Lost et non plus The Dreaming. Je crois que tout est dit.
On est passé d'un jeu sur le rêve et l'enfance à un jeu sur le cauchemar et sur l'inadaptation (devenir un étranger chez soi). Le rouleau compresseur du World Of Darness est passé par là. Seule une certaine dimension tragique, basée sur le sentiment de perte, coexiste dans les deux jeux.



Peut-être la meilleure réécriture des trois jeux présentés dans ces colonnes (Vampire, Mage, Changeling). Nul doute qu'on puisse y trouver son compte. Pour ma part, et même s'il s'agit finalement d'un jeu qui ne doit pas grand chose à son prédécesseur, j'y vois un background rétrograde, qui n'amène rien de neuf dans le WoD, à part évacuer les idées extraordinaires exploitées dans le combo Mage / Changeling de l'ancienne gamme. Et accessoirement le meilleur jeu du WoD 2.0, même si personnellement je n'adhère pas du tout aux idées qui y président.
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[Deadelvis]

Quand est-ce qu'on y joue ?

[golgoth5]

Dès qu'on trouve un MJ ?
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[Deadelvis]

Celui-là j'avais vu le titre traîner, mais je n'en avais pas lu la description. WoD : Innocents.

Ça permet de jouer des gosses. Dans le WoD. Un chapitre traite même des interactions avec les adultes, vu que les caracs ne sont pas à la même échelle. Et j'imagine qu'un supplément appelé : The North, Enemy Territory devrait sortir un jour.

[golgoth5]

Vieux up des familles mais le sujet est parfaitement adapté. Faut de m'y intéressé l'annonce d'un nouveau jeu dans le nouveau Monde des Ténèbres m'a amené à me poser la question du nombre de jeux dans la gamme actuelle. Réponse : 10 !
- Vampire - The Requiem
- Werewolf - The Forsaken
- Mage - The Awakening
- Promethean - The Created
- Changeling - The Lost
- Hunter - The Vigil
- Geist - The Sin-Eaters
- Mummy - The Curse
- Demon - The Descent
- Beast - The Primordial (le petit dernier donc, Kickstarter en cours https://www.kickstarter.com/projects/200664283/beast-the-primordial-prestige-edition)

Alala qu'elle est loin la promesse d'une gamme resserrée. Même si niveau meta-plot j'ai l'impression qu'effectivement c'est plutôt terminé.

Au passage le marché de la nostalgie rôlistique se porte bien puisque même Rêve de Dragon tente l'aventure :
http://fr.ulule.com/revededragon/

C'est comme avec le jeu vidéo les joueurs des années 80/90 sont les gens avec du pouvoir d'achat de maintenant

EDIT : pouf pouf, qu'est-ce que je disais : http://www.kultdivinitylost.com/
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[Deadelvis]

Rêve de Dragon financé day one apparemment.

Pour le Wod, Geist, connaissait pas (ça correspond à rien de l'ancien WOD, comme promethean mais que j'avais vu sortir). Là, le concept me semble aussi con que promethean d'ailleurs.

[golgoth5]

Je le signale des fois que quelqu'un soit intéressé : en temps que backer pour Mage The Ascension - 20th Anniversary je dispose de la possibilité d'acheter un exemplaire de la version standard du bouquin en impression à la demande sur DrivethruRPG à prix coûtant. Ce qui la fait à 35$ au lieu de 65$. Mais le bouquin est particulièrement énorme et il faut ajouter des frais de port incompressibles de 15$. Ce qui fait donc un total à 50$ / 45€.
http://www.drivethrurpg.com/product/149562/Mage-the-Ascension-20th-Anniversary-Edition
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[Deadelvis]

Ça marche pour moi : j'ai toujours aimé ce jeu et soutenir ces initiatives, ça me plaît bien.