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[golgoth5]

Résumé de séance :

En été 1294 intervenait le Grand Tribunal à Durenmar. Pour Val Brésac faisaient le déplacement Soledad, PCF, Estelle et Albeyric qui se rendaient à Durenmar en bateau volant. Sur place la Troupe était accueillie par Marion de Guernicus et profitait du temps précédant l'ouverture du Grand Tribunal pour faire le tour du propriétaire, l'Alliance (et sa bibliothèque) étant pour le moins impressionnante. Albeyrich était alors victime du rentre dedans (littéral) d'une jeune mage d'Irencilla, Sylune de Merinita.

Au rang des principaux événements politiques :
- le vénérable Cynwal de Guernicus ayant accompli personnellement le périple jusqu'à Durenmar ouvrait le bal en annonçant la fin du tribunal de Loch Leglean. Il expliquait que la raréfaction des ressources mystiques avait ravivé les tensions entre clans et déclenché une guerre, balayant tous les efforts du tribunal pour s'imposer (ce qui concorde avec les éléments communiqués par Morrighan à son arrivée à Val Brésac).
- Alban de Jerbiton, de l'Alliance de Barcelone signalait que son Alliance ne bénéficiait plus d'une aura magique que de manière résiduelle, et qu'un affaiblissement du niveau des auras était observé de manière plus générale dans le tribunal ibérique, démontrant de manière patente les thèses des déclinologues annonçant un Ordre entré en son hiver et et le déclin de la magie.
-Pelagius de Bonisagus, de l'Alliance de Rome, soulignait que de son expérience propre il ne fallait pas y voir une fatalité. Il citait ainsi en exemple son Alliance, ne bénéficiant pas d'aura magique et se trouvant même parfois dans une aura chrétienne, et pourtant pas moins vivante qu'une autre Alliance. Il lui semblait d'ailleurs largement possible de compenser ce prétendu déclin des ressources mystiques par une meilleure circulation du savoir au sein de l'Ordre. Par ailleurs il mentionnait l'existence et l'influence grandissante au sein du Vatican d'un groupe baptisé Divine Coro. Il s'agirait selon lui d'un groupe d'ecclésiastiques ouvert à l'occultisme, qui s'interroge en particulier sur la nature exacte de certains miracles accomplis par des hommes de foi.
- Marion de Guernicus profitait du contexte général pour plaider pour une révision du Code Hermétique, écrit à 500 ans de distance et manifestement plus vraiment en phase avec les difficultés de l'Ordre, en particulier s'agissant des relations avec le monde vulgaire et l'Eglise.

Après cela Albeyrich partait en balade romantique avec Sylune dans le regio féérique proche de la pierre aux fées. Sauf que rapidement des pleurs se faisaient entendre et que les deux Merinita découvraient un jeune garçon sidhe à la source. Questionné sur la raison de ses sanglots le garçon prénommé Jen expliquait qu'il était triste car il n'avait pas d'ailes et que, sans ailes, il ne pouvait espérer séduire Kyra son amoureuse qui, étant une fille, est dotée d'ailes.
Il expliquait que son manque d'ailes résultait d'une malédiction lancée par Gibzig, le roi des gobelins des marais, sur les garçons de son espèce. Nos deux tourtereaux se proposaient alors de l'aider mais non sans se renseigner au préalable sur les gobelins à Durenmar.

Au niveau des affaires juridiques :
- Marion de Guernicus sollicitait la réintégration de Jeunesse de Bonisagus. Au terme d'un long réquisitoire le Grand Tribunal allait dans son sens, avec une majorité surprenant même l'intéressée. On signalera que Paritage de Jerbiton, le Quaesitor du tribunal provençal défendait avec assez peu de conviction la cause.
- Par ailleurs un mage du levant, Shicza de Bonisagus, de l'Alliance de Selencia, se présentait devant le Grand Tribunal pour solliciter le jugement de Celestius de Bonisagus pour ses escroqueries à travers l'Ordre. Ce dernier se défendait crânement et avec arrogance, arguant du fait qu'il avait inventé un rituel permettant de créer du virtus temporaire, certes inutile au travaux de laboratoire mais permettant les études mystiques. Il faisait valoir que seule la communication de ce rituel permettrait de rembourser l'immense dette de virtus accumulée, ayant grillé celle-ci dans diverses vaines études pour révolutionner la magie hermétique (entre autre sur les regio).
Le Grand Tribunal se partageait entre déclarer une marche des magiciens contre Celestius ou une absence de sanction lourde en échange du rituel (et sous réserve que celui-ci fonctionne). Une proposition intermédiaire consistant à faire croire à Celestius qu'il ne serait pas puni s'il communiquait son rituel et à le punir ensuite était rapidement rejetée.
A l'issue des votes Celestius était donc condamné à coucher par écrit son rituel, et à fournir une saison de travail et une copie de son rituel à chaque Alliance escroquée (cela représentant une donne dizaine d'années de prégrinations à travers l'Ordre).

On s'en est arrêté là.

EDIT : au passage je précise que Birgit de Mercere se trouvait à Durenmar à l'issue de son épreuve du Gant. Et qu'elle se posait la question de venir oeuvrer dans le tribunal de provençal, celui-ci n'ayant plus de Toque Rouge attitré depuis longue date (depuis la mort de Frêne de la Branche Cassée en fait).
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Nitouche for President !

[Deadelvis]

Comme l'ont dit certains mages, le tribunal écossais n'a jamais vraiment existé de toute manière...

Pour les auras magiques ou chrétiennes, le gars de Rome est gentil mais la magie marche quand même vachement mieux avec de bonus qu'avec des malus. Reste que l'idée de partage de savoir au sein de l'Ordre plaît à Soledad et que c'était là une idée de la première Alliance de Val Brésac, portée par la regrettée Rebecca.

La réforme du Code, m'est avis que les vieux vont dire à 95% "alors, ça jamais !" et autres "ah, je suis pas d'accord !".


Pour la réintégration de Jeunesse, Soledad est évidemment très contente pour sa filia adoptive. Elle est aussi d'avis que le tribunal de Provence devrait faire un pont d'or à Birgit.

Et Estelle, qui est contente aussi pour Jeunesse, aurait bien mangé ou griffé Célestius, mais elle a préféré voter pour la solution qui lui permet d'espérer revoir son virtus perdu et plus si affinités. Si le rituel ne marche pas, il sera toujours temps qu'elle affûte ses griffes.




Et sinon, je pense que si Albeyrich ne fait pas appel à de l'aide pour gérer les gobelins, il n'est pas prêt de coucher avec Sylune.

[Stukka]

J'en profite, puisque voyant que les années passent, pour savoir s'il a été décidé d'un système de "quête de familier" pour que le bon Agrios puisse trouver et lier le sien durant les saisons qu'il a actuellement... qu'il y passe le temps qu'il faut !

D'ailleurs, puisque le sujet de l'avenir des auras et de l'Ordre a probablement été évoqué au sein de l'Alliance avant même ce Tribunal (dont les nouvelles ibères confirment les craintes de nombre de mages), Agrios a du évoquer à quelques occasions sa théorie simple de bon Tytalus :

Tout comme une Alliance rentre dans son hiver lorsque ses membres se replient sur eux-même, l'Ordre a force de se cacher d'autrui s'affaiblit de lui-même.

Conséquence de quoi, il pense que l'ordre d'Hermès doit s'affirmer dans le monde séculier comme un ordre à part entière (ceux qui travaillent, ceux qui prient, ceux qui font la guerre et donc ceux qui jettent des boules de feu).

[Stukka]

Après avoir consommé sa potion de longévité au début de l'Hiver 1290, Agrios a signalé qu'il ne siégerait pas au Conseil pour une durée indeterminée.

Il a donc quitté l'Alliance et n'est revenu qu'une à deux fois par saison pour des périodes de quelques jours, principalement pour prendre quelques nouvelles & affaires, et se rendre à la bibliothèque pour consulter les archives. Il s'est aussi montré encore moins causant que d'habitude, et a refusé toute assistance de servants.

Ses venues à l'Alliance se sont espacées dans le temps, et il a passé presque deux saisons d'affilée sans donner signe de vie en 1293. A son retour, il a lu avec attention les comptes rendus de conseil et signalé son absence pour le tribunal de l'Ordre avant de repartir.

A l'été 1294, la plupart des indications sur le fait qu'Agrios soit toujours en vie proviennent des témoignages de villageois l'ayant aperçu dans les alpages.

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Clothaire, lui, signale à l'aimable assemblée des mages qu'il serait curieux de savoir à quel titre un humble compagnon - aux compétences immenses ! - pourrait bénéficier d'une potion de longévité... Il a d'ailleurs accompagné la plupart des expéditions de l'Alliance ces dernières années.

[Gropabo]

[golgoth5]

[Gropabo]

AH oui, pardon. J'aurai du mettre "ces avant derniers" : les villageois qu'Agrios à mangé quand il les a croisé.

[Deadelvis]

La question étant comment ont-ils pu témoigner ?



Clothaire : il va falloir qu'il se penche et qu'il ramasse la savonnette. Peut-être que dans ce cas, PCF daignera lui faire sa potion. Mais c'est même pas sûr vu ce qui est arrivé à Edémar.

[Stukka]

On a invoqué leur esprit pour savoir.

Clothaire est prêt à beaucoup de chose grâce à son "sang de satyre".

[golgoth5]

Suite et fin de l'Ars Magica à Durenmar lors de la séance du 17 Avril. Je commence par tuer le suspense : oui Albeyrich est parvenu à tirer son coup. Plus la peine de lui parler de Sylune, il ne sait vraisemblablement déjà plus qui c'est.

Donc Albeyrich est parvenu à ses fins mais ç'aura été laborieux (tout comme l'obtention d'un scénario pour cette cette séance d'ailleurs).

Sylune se renseignait donc à la bibliothèque sur la pierre aux fées et Albeyrich auprès d'Alpaïs de Tremere, l'une des spécialistes en féerie de Durenmar. Pour apprendre :
1- que le regio se compose d'une petite rivière qui serpente paresseusement dans une pleine herbue. Avec en amont une vallée dont l'entrée est camouflée par un bois. Et dans ce bois des êtres féériques des forêts, à la fois animaux et anthropomorphes, et des sidhes semblables à des enfants (mais avec des ailes pour les filles). En aval la plaine infinie mais en repérant et en suivant les effluves nauséabondes il est possible d'arriver au marais des gobelins.
2- que les gobelins sont hostiles mais pas vraiment dangereux. Par le passé des servants de Durenmar ont déjà été capturés mais les gobelins les ont toujours restitués contre rançon. Par ailleurs le marais est une source de virtus Auram à condition de collecter les gaz nauséabonds qui s'en échappent lors des nuits où apparaissent des feux follets verts. Néanmoins Durenmar a cessé d'exploiter cette ressource, jugeant son rendement trop faible compte tenu des désagréments de sa collecte (les gobelins, le caractère aléatoire de l'apparition du virtus, l'odeur pestilentielle et le marais en lui-même pouvant se révéler traitre).

Fort de ces informations Albeyrich partait avec Sylune et deux servants de Val Brésac. La Troupe parvenait sans peine au marais, sauf que l'odeur pestilentielle se révélait infecte au delà de toute description. Albeyrich et Sylune en étaient malades et l'un des deux servants fortement incapacité, le second ne semblant pas souffrir de la pestilence. La magie Auram d'Albeyrich ne parvenait à dissiper l'odeur et la Troupe devait rebrousser chemin devant l'immonde cloaque. Sylune suggérait une seconde approche : supprimer le sens de l'odorat. Cette solution se révélait plus efficace et à la portée de nos deux mages qui repartaient donc à l'assaut du marais.
La Troupe progressait prudemment, dans une ambiance inquiétante de désolation et de mort, avec la désagréable impression de mouvements dans la brume à la périphérie du champ de vision. Par ailleurs la progression se révélait difficile, le marais étant particulièrement traitre et d'ailleurs Sylune glissait accidentellement dans le cloaque. Pour remotiver les troupes Albeyrich sortait sa flûte et tentait un air joyeux. Un désastre et un point de confiance définitivement perdu plus tard l'air ensorcelant semait la terreur dans les rangs de la Troupe. Heureusement la panique était de courte durée car un jet de pierre assorti de jurons incompréhensibles atteignait Albeyrich à la tête et mettait fin à la mélodie. Vraisemblablement un gobelin doté de l'oreille absolue.
La Troupe choisissait de battre en retraite une nouvelle fois et regagnait Durenmar.

Sylune proposait à Albeyrich d'abandonner leur quête, dégoûtée par le marais et, pas bégueule pour deux sous, suggérait à la place une sortie romantique et plussiaffinité. Sauf qu'Albeyrich, piqué au vif, ne voulait pas renoncer. Sylune suppliait au moins de demander de l'aide supplémentaire. Après un petit tour infructueux des mages de Val Brésac présents à Durenmar Albeyrich convainquait Jeunesse (!) de venir avec lui. C'est donc une Troupe portée à cinq personnes qui repartait pour le marais aux gobelins, cette fois-ci avec des sorts pour supprimer l'odorat ET pour marcher sur l'eau. Enfin sauf pour le malheureux servant chargé de conduire la Troupe au marais. Il s'agissait logiquement de celui ayant paru immunisé à la pestilence. Sauf qu'un désastre plus tard il s'effondrait terrassé par la puanteur à l'entrée du marais. Jeunesse le renvoyait à Durenmar.

Tandis que le reste de la Troupe s'approchait du coeur du marais des gobelins tentaient une attaque surprise avec un filet. Toujours aussi vive Jeunesse évitait le piège mais les autres se laissaient prendre. Toutefois Albeyrich parvenait à endormir l'essentiel des gobelins (et Sylune) grâce à un sort de sommeil. Les deux seuls restés éveillés prenant la fuite. La Troupe parvenait enfin à atteindre l'antre des gobelins où attendait le gras et repoussant Gibzig et une multitude de gobs'. La négociation (par le truchement de l'interprétariat de Sylune les gobelins s'exprimant en teuton) tournait court et Gibzig ordonnait la capture des intrus, apparemment à des fins culinaires.
Sauf que la tentative de capture tournait court. Albeyrich tentait immédiatement un sort de sommeil mais peu efficace (sauf pour endormir Sylune pour un loooonng moment suite à un désastre de sa part). Mais surtout après que Jeunesse eut lancé un sort sur Gibzig projettant et maintenant celui-ci à une quinzaine de mètres dans les airs.
La négociation pouvait reprendre sur de meilleures bases et Gibzig retrouvait la terre ferme (et se poursuivait sous la menace d'une orbe fulgurante de Jeunesse). Gibzig tachait de faire bonne figure auprès de ses sujets et indiquait que seule la sorcière du marais pouvait lever la malédiction. Il consentait néanmoins à remettre le crâne de lapin servant de focus à celle-ci. MAIS...

... de crâne de lapin point. Gibzig pensait le trouver dans son coffre à trésor mais celui-ci se révélait vide. Les gobelins ratissaient leur antre mais sans succès. Jusqu'à ce que l'un daigne avouer avoir échanger le crâne à un homme de passage contre de la nourriture.

L'homme en question était identifié comme un mage de Durenmar, Talentii de Merinita, collectionneur de crânes de créatures mythiques. Albeyrich envoyait Marion de Guernicus négocier pour lui et rachetait le crâne pour 8 pions de virtus Perdo (Talentii conservait celui-ci surtout pour sa nature magique et les 5 pions de virtus Perdo instillés dedans car on ne peut pas dire qu'il constituait une pièce de choix pour sa collection).
Marion dissipait la malédiction et Albeyrich pouvait se taper la jolie Sylune (et retrouver son point de confiance perdu). Celle-ci ayant invité Albeyrich à venir lui rendre visite à Irencilla et Jérôme voulant changer de personnage peut-être que...
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Nitouche for President !

[Deadelvis]

J'ai quand même cru un assez long moment qu'Albeyrich ne ferait pas le scénar, tant son attitude au départ pouvait se résumer à "rappelez-moi pourquoi on peut pas baiser sans aller d'abord sauver les sidhes du marais ?"

Heureusement effectivement que sa première sortie là-bas l'a piqué au vif.