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[Deadelvis]

Reprise le premier août :

La Troupe, laquelle s’est vue adjoindre les services de Clotaire, compagnon de Julien sorti du sac magique du MJ a donc repris ses investigations.

Ayant décidé de partir vers Lavelanet le lendemain, certains membres de la troupe mirent à profit la soirée pour aller enquêter auprès de certaines personnes dont ils avaient précédemment entendu parler. C’est donc PCF qui rendit visite à Blanche de Congost dans ses appartements, probablement persuadé que la belle cèderait à ses charmes. La belle se révéla une quasi-féministe dont l’indépendance et la liberté de ton ennuyèrent PCF (il a beau se dire moins bourrin que son cousin, le machisme semble bien présent dans le sang des Fortalquiers). Elle ne peut apprendre grand-chose en plus à PCF.

Albeyrich rendit visite à Gurth, le bouffon et comptait ensuite aller voir l’apothicaire du château, mais jamais il ne le fit. Gurth fut un interlocuteur dur à suivre, peut-être un peu fou, encore que maniant le verbe assez correctement de temps à autre. Les seules bribes intéressantes qu’Albeyrich a pu obtenir du fou était que Dame Forneira semblait s’être entretenue avec son assassin avant le meurtre, que celui-ci aurait prévenu celle-là de ce qui allait se produire et que celle-là aurait ri à l’annonce de son prochain assassinat (Gurth a inventé cette scène, trouvant totalement ridicule l’idée que Dame Forneira ait pu être en relation avec un baladin, son assassin de surcroît). Il a de plus ajouté que l’assassin était à la fois là et pas là. Albeyrich n’a toutefois pas relevé ce propos (qui faisait référence à la disparition de Ramon). A noter que c’est au cours de cet interrogatoire qu’Albeyrich s’est posé la saine question « Mais pourquoi c’est moi qui interroge le bouffon et PCF qui parle à la noble ? ».

Le lendemain, à l’aube, la troupe est donc partie, non sans que PCF n’ait au préalable refusé que Blanche les accompagne. Le voyage s’est passé sous les meilleurs auspices, à cheval pour les nobles, à pied pour les autres. PCF a proposé à son cousin de prendre de l’avance mais ce dernier a refusé prétextant qu’il ne serait guère prudent de se priver des hommes d’armes de la troupe alors qu’ils allaient au devant d’un meurtrier. C’est donc au crépuscule que l’ensemble de la troupe arriva enfin à Lavelanet, petit village en bordure du fief de Péreille, et relevant de l’autorité de Carcassonne. Ils y trouvèrent une communauté paysanne en train de souper et furent accueillis convenablement par André, chef du village, qui leur proposa de loger dans une grange à foin (au grand dam de PCF).

Le souper se passa dans la bonne ambiance, mais certains PJs remarquèrent qu’une vieille de l’assemblée semblait porter son repas à un convive absent de la réunion. Fiorenza fit une opération culotte noire et tenta une feinte : après s’être introduite dans la maison où résidait le mystérieux personnage elle appela « Ramon », histoire de faire sortir le rat du trou. Elle se replia et constata que l’invité mystère était un vieil homme sinistre habillé de sombre.

Une partie de la troupe se rendit à la maison de Ramon, guidée par André. Clotaire et Albeyrich disposant de moyens de voir la nuit comptaient éventuellement surprendre un Ramon imprudent. Cela n’arriva toutefois pas : s’ils constatèrent que l’homme avait dû revenir chez lui (traces de nourriture, couteaux cachés sous le lit), ils firent chou blanc pour ce qui est de le capturer. Et pour cause : Ramon était au village, invisible, ce que comprit Fiorenza, restée là-bas quand Ramon fit un croche pied à une femme qui apportait une tarte pour le dessert. La femme ne put toutefois traquer l’assassin, ce qui n’est peut-être pas plus mal pour elle.

Le groupe a attendu le lendemain et a pu assister au sermon vindicatif de l’invité mystère, un certain Pons du Pouget, que PCF identifia comme un ancien inquisiteur de Carcassonne, en poste une quinzaine d’années auparavant. Le sermon de l’homme, débordant de haine pour les pêcheurs et autres hérétiques semblait faire effet sur la foule de paysans réunis pour la messe avant le travail aux champs. Albeyrich rentra au petit matin de la garde qu’il avait décidé de monter seul près de chez Ramon (et pendant laquelle il s’est endormi) et se fit houspiller par le prêtre, curieux de savoir pourquoi il n’avait pas assisté à la messe. L’attention de Pons fut rapidement détournée toutefois par PCF et Fiorenza. Le premier tenta une approche subtile (« mon frère, l’évêque d’Albi… »), mais se heurta au fanatisme du dominicain (qui ne faisait pas de politique et n’aimait guère les évêques, généralement instruments de contre-pouvoir vis-à-vis de l’Inquisition). Fiorenza fut elle peu subtile, s’affichant ouvertement comme une femme éduquée opposée au droit canon. Pons lui fit comprendre tout le mal qu’il pensait d’elle, mais PCF évita que la discussion ne s’éternise en accaparant l’attention du prêcheur.

La troupe se réunit et décida que le prêcheur, venu de Foix, d’après André, était le commanditaire du meurtre. Les PJs décidèrent donc de confronter Pons à sa victime, histoire de voir ce qu’il se passait. La troupe prit donc congé du village et avait pour plan de revenir au village chercher le prêcheur afin qu’il prenne la confession d’un mourant (imaginaire) trouvé au bord de la route. PCF et son cousin furent les messagers, après qu’il fût décidé que Gaston ne pourrait jamais mentir à un homme d’église comme Pons. Face à l’homme, PCF mentit de son mieux mais le prêcheur sembla se méfier. Soit que Raymond Roger avait eu l’air louche, soit que le prêcheur était naturellement parano (fort possible, les inquisiteurs n’étaient pas forcément bien vus d’une partie de la population locale). Toujours est-il qu’il refusa de suivre PCF et que celui-ci ne su trouver d’arguments pour le convaincre (et sa magie échoua).

Un second plan fut donc mis au point : Gaston monterait la garde à l’entrée de la maison des Mabile (la famille qui accueillait le prêcheur), Albeyrich userait de sorts pour maintenir ceux-ci endormis, Clotaire prendrait l’apparence de Forneira et PCF se planquerait afin de protéger Clotaire du prêcheur en cas de besoin. Fiorenza avait elle pour tâche de surveiller Raymond Roger et son garde, et de coucher au besoin (mais elle refusa cette partie du plan, pourtant proposée par Raymond Roger). Clotaire réveilla donc le prêcheur, qui ne hurla pas de terreur, mais fit au contraire preuve d’un certain aplomb face au fantôme de la morte. Il se réjouit de voir confirmé que les hérétiques erraient dans les limbes et ne se cacha pas trop d’être le commanditaire du meurtre. Interrogé sur les moyens mis en œuvre, il révéla que Dieu lui avait donné le pouvoir de contrôler les démons et de les forcer à faire son œuvre. Le prêcheur était convaincu d’avoir accompli la volonté du Seigneur en faisant assassiner Dame Forneira. Il désirait sa mort depuis le procès en hérésie de la dame, qui avait avorté grâce aux soutiens politiques de la famille de Péreille. Pons avait d’ailleurs démissionné suite à cette affaire, écoeuré par la corruption de son église. Pons était venu à Lavelanet dans l’espoir d’y trouver Ramon, petit fourbe Catalan qui semblait peu décidé à lui rendre son anneau (Ramon avait posé un lapin à Pons à leur rendez-vous à Foix).

PCF et Clotaire auraient alors pu décidé d’assassiner séance tenante le religieux, mais pour des raisons que j’ignore (et Michaël aussi), ils préférèrent sortir. Pour revenir lui parler un tout petit peu plus tard et tenter de le faire sortir de la maison (je soupçonne que PCF désirait traduire en justice Pons). La situation dégénéra assez vite et le religieux commença à ameuter le village en criant à la sorcellerie. Il fut finalement neutralisé par une chape de glace et Clotaire prit son apparence pour donner le change aux villageois armés qui sortaient de leur maison prêter main forte au « saint homme qui fait peur » (petit surnom affectueux que tous lui donnaient dans leur tête). Clotaire désamorça la crise en affirmant que Ramon avait tenté de l’attaquer et qu’il devait maintenant partir avec PCF afin de régler l’affaire au plus vite. Les villageois furent tout de même surpris de voir le prêcheur partir si vite, au milieu de la nuit. Le vrai prêcheur avait été amené à l’écart en attendant de fixer son sort.

La Troupe désira cependant ajouter à son succès la capture de Ramon. Et s’y prit un peu n’importe comment, faute de plan valable. Clotaire garda l’apparence du prêcheur et secondé de PCF et d’Albeyrich rendit une visite à la cabane de Ramon, en s’approchant sans discrétion. Bien au contraire, Clotaire annonça vouloir parler à Ramon, qui lui dormait dans sa maison. Réveillé, l’homme comprit qu’il fallait fuir et se rendit invisible à nouveau. Une fois Clotaire devant la porte, il ouvrit celle-ci de sorte à l’assommer à moitié et à prendre une ou deux longueurs d’avance. Les trois se lancèrent à a poursuite, usant de sorts afin de le neutraliser. Des fragrances du sommeil paisible n’eurent aucun effet (la résistance à ce sort est raisonnablement facile et la chance du MJ aux dés a joué). Se sentant talonné par Clotaire, Ramon se retourna et décocha une dague vers son poursuivant, dague qui sembla donc apparaître de nulle part et se ficha dans le bide de Clotaire, neutralisé pour coup. PCF a alors tenté une approche moins subtile et plus directe : un arc de rubans flamboyants. Le sort est efficace à courte porté, mais à une dizaine de mètres (la distance qui séparait PCF de Ramon, toujours invisible), l’esquiver est possible, d’autant plus que Ramon était dans une très bonne condition physique. Ramon a décidé qui courir vite était la meilleure solution face à des gens capables de tels maléfices et Albeyrich a alors tenté de le poursuivre tout en lançant un sort (à nouveau fragrance).

Je tiens à dire ici que je suis revenu sur une décision quelques instants après l’avoir prise. Pas pour pénaliser Jérôme et lui voler sa gloire, mais pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le jet de concentration difficulté 12 pour lancer un sort en courant m’a semblé bien trop facile à réaliser. +4 en intelligence, 3 en concentration et une telle prouesse est facile à faire, surtout avec un point de confiance. La difficulté de cette action sera donc dorénavant de 15, voire plus. Ensuite, comme l’a souligné Michaël, je n’ai pas appliqué la règle (que j’avais un peu oubliée) qui veut que, en combat, dès lors qu’on alterne les activités fatigantes, on fait des jets d’énergie, qui s’ils ne sont pas réussis impliquent la perte de niveaux de fatigue. Lancer des sorts puis courir est un bon exemple de moments où cette règle s’applique. Toutefois, l’argument définitif vient du fait que Albeyrich a réussi son lancer de sort à 1 près (à cause de l’aura) et que Jérôme a oublié d’appliquer les malus de fatigue auxquels il était déjà soumis, malus suffisants pour faire échouer son incantation.

Ramon a donc fui et sera peut-être recroisé un jour. Quant à savoir pourquoi diable il était revenu à Lavelanet, de très bonnes raisons existent mais n’ont pas besoin d’être expliquées à l’heure actuelle (je précise cela afin que les joueurs ne se disent pas Ramon est complètement con).

Reste à la troupe à décider ce qu’ils font de Pons, gelé dans chape pour le moment. Tel quel, il est impossible de le présenter à Raymond Roger ou à son garde, pas plus qu’au château. Comme l’a indiqué Fiorenza, l’amener comme un prisonnier au château de Péreille pour que justice soit rendue est problématique. S’il nie, sa parole d’ancien inquisiteur aura du poids. Le ramener à l’Alliance est une solution, un peu compliquée toutefois. Le tuer sur place en est une autre, mais seuls les membres de l’expédition porteront la responsabilité de cette décision. Le relâcher semble inenvisageable.
Restera de plus à expliquer sa disparition (Morrighan a proposé que quelqu’un se fasse passer pour Pons pendant quelques temps, histoire de le faire disparaître sans qu’une connexion ne puisse être établie avec l’alliance ou les Fortalquiers).
Et reste enfin à expliquer au seigneur de Péreille que Ramon a pu fuir la justice humaine.
Donnez votre position sur ces différents points.

[golgoth5]

Très exactement Fiorenza souligne le fait qu'il n'existe aucune preuve matérielle que Pons a commandité l'assassinat (d'autant que l'assassin est en fuite). Bref, dans ces conditions elle voit mal comment on pourrait convaincre Pons de sa culpabilité, d'autant que son statut passé empêche sûrement qu'on procède à la question sans plus d'éléments. Il lui semble donc difficile de le remettre à la justice.
Elle ne comprend pas vraiment pourquoi il n'a pas été exécuté séance tenante, surtout après que son infernalisme ait été révélé. A posteriori elle ne se juge pas moralement le droit de décider de son sort. En quelques secondes elle passe de "il faut le tuer" à "il faut l'emprisonner" à "je n'ai pas le droit de juger".

Morrighan juge qu'il mérite la mort. Pour les morts à mettre à son actif (vu que c'était quand même un inquisiteur) et pour sa perversion. Elle a indiqué la solution qu'elle pense devoir être mise en place pour que sa disparition n'inquiète pas l'Alliance (voir mon post dans un autre topic).
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Nitouche for President !

[Deadelvis]

S'il a voix au chapitre (ce qui n'est probablement pas le cas), Pons soulignera qu'il n'a tué personne. C'est le bras séculier de la justice et Ramon qui ont tué. Lui est innocent comme l'agneau vengeur de Dieu.

[golgoth5]

Morrighan veut bien se charger de l'exécution. Elle invoquera un ours pour ce faire et dira à Pons qu'elle non plus n'a jamais tué personne, qu'elle est pure et innoncente, mais que c'est l'ours qui le ferait
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Nitouche for President !

[Deadelvis]

Bah non parce que Morrighan est une sale rousse sorcière. Ça ne marche pas, il faut être homme de Dieu pour se servir de cette excuse.

[Stukka]

Petits points :

- Clotaire n'est pas contre l'emploi de la violence, mais il répugne à l'appliquer de ses mains. D'où le non-éclatage de gueule d'inquisiteur sur place. Sans compter que quand bien même, et en supposant qu'il soit discipliné, il n'en a pas reçu l'ordre.

- Arh ! Je suis dég'... Cette andouille de Ramon dormait tranquillement et n'était plus très pote avec Pons... On aurait pu se le farcir, le saligaud !

- Sur place, Clotaire (une fois guéri par Albeyrich, je suppose et j'espère !) est partisan de faire disparaître notre prêtre en s'assurant que son fantôme ne reviendra pas nous hanter (vu la forte volonté du personnage, bon...). Et lui est prêt à prendre l'apparence de Pons quelques temps afin de partir vers d'autres régions loin de l'alliance de manière visible, pour brouiller les pistes.

- A l'Alliance, Agrios est partisan, si ce n'est déjà fait, de supprimer Pons bien comme il faut. Quant à Ramon, il est intolérable qu'un assassin équipé d'un anneau d'invisibilité, et ayant vu quelques actes de nos mages, continue de sévir... Plusieurs solutions dès lors. Dans tous les cas, on récupère chez lui quelques cheveux, ongles, etc... Bref des liens mystique. Ensuite, soit on le localise, on envoie une équipe discretos, on le nettoie et on récupère son objet pour éviter qu'il ne tombe entre d'autres mains, soit on claque une ouverture du tunnel intangible, on lui chourrave son anneau par un sort adapté, et on le bute.

Dans tous les cas, il doit finir refroidi, et on doit récupérer son objet. Non mais.

[Deadelvis]

Clotaire a été guéri par Albeyrich pour autant que je m'en souviennes. Si Clotaire est non violent, PCF aurait lui très bien pu le faire.

Pour le reste, à la troupe de décider. Toutefois, je souligne que les liens mystiques ne durent pas éternellement (cheveux, ongles, que sais-je) et que traquer Ramon de la sorte risque de s'avérer impossible pour le coup.

[Stukka]

Au pire on pourra toujours prendre un lien mystique plus durable... Avec la maison où il se planquait. Une fois qu'on sera parti, peut-être tentera t-il de revenir ? Sait-on jamais.

Dans tous les cas, il faut le trouver et lui péter sa gueule.

[golgoth5]

Enfin si c'est juste histoire de niquer la gueule à quelqu'un Morrighan rappelle qu'on a un géant mangeur d'enfants dans l'Alliance...
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Nitouche for President !

[Stukka]

Sachant que l'envie de péter la gueule vient du géant en question, il ne risque pas de s'auto-tataner.

Saloperie de rouquine

[golgoth5]

D'ailleurs elle fait remarquer à cet abruti d'inquisiteur que c'est effectivement une sorcière rousse mais qu'elle est propre. C'est juste qu'elle est rousse.

Donc le sale il peut se le garder. S'il y a comme une odeur c'est soit les cheveux soit qu'Agrios est dans son dos
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Nitouche for President !

[Stukka]

C'est pas beau de provoquer un géant. C'est un coup à se faire manger

[Deadelvis]

Manger une mage, c'est des coups à se faire transformer en méchoui par les Flambeaux de l'Ordre. Et non l'excuse "elle a dit que je sentais pas bon" n'est pas valable. D'autant plus dans le cas d'Agrios qui, comme tout bon géant qui se respecte, ne sent effectivement pas bon.

[Stukka]

Haaa mais c'est un complot ! Des rouquemoutes, des boîteuses, des ours transformistes...

On peut pas faire un duel à l'épée plutôt qu'un certamen ?

[Stukka]

Tiens au fait, je n'ai pas cru lire dans le résumé cette affaire de "courant d'air" dans la chambre du prêtre, avec le petit Clotaire qui a pleuré des larmes de sang en y retournant